de Frédéric Gribomont 2016

En spectateurs des œuvres de Manuella Piron, nous rencontrons des états d’esprit différents. La douceur du sujet côtoie la force d’être, d’exprimer son ressenti, de partager ses sentiments, à l’image de la gravure où le noir encré se fait violence du blanc du papier. Le blanc et le noir comme pour accéder à la substance des choses, éliminer le superflu, sentir le mouvement, le bruissement qui éveille l’émotion…

Les œuvres récentes présentées évoquent un retour à la nature, source inépuisable, à la fois recueillement, apaisement et inspiration. Le végétal, essence même de la beauté, suggéré comme pour en extraire le meilleur et déguster. Comme des empreintes imprimées au plus profond de notre inconscient, que l’œuvre réveille. Un léger vent souffle, dont on perçoit le murmure à travers les branches, quelques fragments se perdent, ci et là…

La maîtrise du travail n’a d’égal que la pureté se dégageant des œuvres de cet ensemble.

Le questionnement, la recherche, construisent l’Oeuvre d’un artiste. Aujourd’hui, l’artiste élève son art à une vérité absolue que nul ne contestera et que seule l’artiste même, dans son accomplissement, pourra revisiter.

 

Frédéric Gribomont, 2016